R3S-SANDOCK
Agriculture
Situation de l'agriculture dans la zone de Sandock
L’agriculture dans le Sandock est essentiellement pluviale et saisonnière.
Elle repose à la fois sur des cultures de rente tels que l’arachide et le niébé mais également sur les cultures vivrières de subsistance que sont le mil et le sorgho.
Elle dépend exclusivement des conditions climatiques locales et constitue avec l’élevage les deux principales activités des populations de Sandock.
Cette activité est pratiquée de façon traditionnelle avec la traction animale, tout se fait avec la force de l’homme et de l’animal oubliant parfois leurs bien-être.

Pratique de l’agriculture par traction animale dans un village de Sandock
Les femmes subissent les conséquences de cette non mécanisation puisse qu’elles participent aux activités agricoles notamment au moment des récoltes oû des activités telles que le battage et le vannage de l’arrachide sont effectuées par la force de leurs bras.
En outre, on assiste de plus en plus à un déficit de la pluviométrie entrainant de faibles rendements exposant ainsi les populations à plus de vulnérabilité.

Battage et vannage de l’arachide à la main par les femmes
les sources potentiels de diversification de la production agricoles dans le Sandock

Forage de Ndiarao avec un périmètre exploitable de 8 hectares
Dans le Sandock il y a 3 forages pour les 15 villages ; il s’agit du forage de Ndiarao, de Mbafaye et de Sousoung. Ces forages ont souvant connu des problèmes (pannes, frais de fonctionnement élévés…) et sont sous exemploités par les populations.
Un fonctionnement à temps plein et une exploitation rationnelle de ces forages permettraient une diversification des produits agricoles et constitueraient une transition d’une agriculture de substance à une agriculture rentabilisée avec la production de variétés commerciales et hors hivernage pour faciliter l’autonomisation des paysans.
Malgré le courage et la détermination de cette main d’œuvre, les rendements demeurent très faibles du fait de l’irrégularité des pluies mais aussi de la qualité des terres qui s’avèrent peu productives avec l’absence de semences certifiées et leur dégradation.
Différents problèmes sont identifiés pour ce secteur notamment:
- Un très faible taux de matière organique (tos),
- Un déficit en minéraux (macro éléments :Ca, P, K ; micro : zinc, fer, cuivre, etc.),
- Une faible capacité de rétention d’eau avec une forte perméabilité du sol pour la grande majorité des terres cultivées,
- Une Absence de parcours du bétail aggravant la dégradation des sols et diminuant le temps de parcage pour enrichir ces terres,
- Une très faible regénérescence des arbres fertilisant ces terres avec l’action anthropique des hommes: les enfants coupent les jeunes plants et les femmes en font du bois de chauffage jusqu’aux bouses de vaches fertilisantes parce que qu’aucun des 15 villages n’a aucun accés à l’electricité,
- Une faible utilisation de fertilisants minéraux (NPK) et/ou organique (matière organique : fumier, humus, compost, engrais biologiques) du fait de l’absence de moyens
- Une surexploitation des terres avec l’augmentation du taux de croissance démographique, du manque d’espace et de jachère,
- De mauvaises techniques culturales (le peu de fumier répandu non enfoui, pas de jachère),
- Une grande perte de fertilisants dûe à l’érosion éolienne,
- Une érosion hydrique très localisée (zone de pente des bas fond),
- Des difficultés de travail du sol très localisées : zone de terre à texture argilieuse,
- Un manque de matériel moderne et vieillissement du matériel à traction animale,
- Exploitation inadéquate des rares forages de la zone
- Un manque de formation sur les techniques modernes de pratique Agricole,
En ce qui concerne le stockage de la production, il intéresse aussi bien les produits de subsistance (mil, sorgho) que ceux à vocation commerciaux (arachide).
Stockage de l’arachide et accessoires connexes
Le Sandock est au cœur du bassin arachidier et a de ce fait très tôt attiré l’attention de l’Etat qui, à travers l’Office National de Coopération et d’Assistance au Développement (ONCAD) a créé dans les années 1970 un secco à Ndiarao. Ce secco polarisait l’ensemble des villages de la zone et disposait d’un magasin métallique destiné à la commercialisation des arachides et au stockage des semences sélectionnées.
Il servait également de stockage pour certains équipements agricoles (semoirs, houe chine, souleveuse, moissonneuse, décortiqueuse, charrette etc…).
Il était équipé de bascule pour pesage et des cribleurs (tarare) pour cribler les sacs d’arachides avant pesage.
Il pouvait aussi service de dépôt d’engrais en attendant les premières pluies..

Secco de Ndiarao pour le stockage des récoltes
A côté du secco, il y’avait également un silo à Ndiarao qui servait de banque céréalière et qui était approvisionné par les récoltes de fermes villageoises communes à Keur Malick Ndiaye et de l’achat de mil à vil prix pendant la période des moissons.
La quantité collectée était stockée dans deux silos en attendant la période de soudure qui correspond le plus souvent à l’hivernage.
Aujourd’hui, ils ne restent plus que ces images de bâtiments vétustes (silos) illustrant l’abandon d’une forme d’entraide et de solidarité entre villageois.

Silo de Ndiarao Sandock
Perspectives du R3S dans l'agriculture
Pour améliorer les pratiques agricoles et augmenter la résilience des populations du Sandock, le RS3 est à la recherche des partenaires financiers, des bonnes volontés et de donateurs qui s’activent dans le domaine de l’agriculture. A cet effet, les perspectives du R3S dans ce domaine sont entre autres:
- Redynamiser les cultures maraîchères au niveau des forages de la zone ;
- Accompagner les populations dans la mise en place de fermes villageois formats coopératives ;
- Faciliter l’acquisition de semences certifiées à cycle court ;
- Former les producteurs dans la multiplication de semences certifiées ;
- Former les femmes dans la pratique de micro jardinage (cultures hors sol) ;
- Former les femmes dans la transformation des produits agricoles (trituration de l’arachide avec des tables filtrantes de l’aflatoxine, transformation des fruits et légumes, etc…) ;
- Soutenir les populations dans la mise en place de banques céréalières et de coopératives agricoles ;
- Identifier et demander l’aménager des marigots et vallée en bassins de rétention pour favoriser le stockage de l’eau utile pour agriculture élevage et aquaculture.
Rejoignez-nous
ils nous font confiances
R3S -Sandock leur mercie




Cordonnées
- KEUR MASSAR Dakar-SENEGAL
- +221
- infos@r3s-sandock.org
Abonnez-vous à notre newsletter

Mot Du Coordinateur Du Réseau
Chers partenaires locaux et internationaux,
chers bénéficiaires,
ces femmes et des hommes de Sandock, unis dans leur diversité, ont créé ce réseau pour soutenir les couches les plus vulnérables avec une perspective de résilience face aux diverses facettes de vulnérabilité. Notre Intervention s’articule autour du Social avec